Un homme suspecté de sévices sexuels sur des juments et d’exhibition sexuelle a été interpellé jeudi et renvoyé devant le tribunal correctionnel, a annoncé vendredi le parquet de Bar-le-Duc ( Meuse), qui exclut cependant tout lien avec les cas de chevaux mutilés récemment observés dans d’autres départements. Le 10 septembre à Ligny-en-Barrois (Meuse), l’homme avait été surpris « le bras engagé dans le vagin d’une jument », et avait réussi à prendre la fuite, a annoncé dans un communiqué Sofian Saboulard, procureur de la République à Bar-le-Duc.
Un vétérinaire requis suite à l’ouverture d’une enquête de flagrance avait constaté « des lésions importantes sur deux juments ». Puis, le 13 septembre, sur la commune de Silmont, située à une dizaine de kilomètres de Ligny-en-Barrois, un individu était mis en fuite « alors qu’il se masturbait à proximité d’une jument » : « Un rapprochement » était alors effectué par le parquet.
Suspects à tendance paraphilique
Le suspect a finalement été interpellé jeudi par la brigade de recherche de Commercy, grâce à l’exploitation d’outils de vidéosurveillance et de géolocalisation et l’audition de témoins. Lors d’une perquisition au domicile du suspect, les enquêteurs ont découvert « une centaine de photos zoophiles ». « Aucun lien n’a pu être établi avec les faits d’actes de cruauté sur équidés commis récemment sur le territoire national », a précisé le procureur.
Un examen psychiatrique a permis de mettre en évidence chez le suspect une « tendance de type paraphilique », soit une attirance sexuelle pour des objets, des êtres inanimés ou incapables de donner leur consentement. Mais aucun « trouble psychique » n’a été révélé. Déféré à l’issue de sa garde à vue, l’homme est renvoyé le 8 décembre prochain devant le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc, où il devra répondre « d’actes de cruauté ou de sévices graves de nature sexuelle et exhibition sexuelle ». Il a été placé sous contrôle judiciaire.
Près de 200 enquêtes sont en cours actuellement en France pour des mutilations d’équidés, une trentaine de cas d’origine humaine étant avérés, selon la gendarmerie.
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